Investissement Conseils – Alain ATALLAH : Frappé par la crise sanitaire, le marché de l’art a brutalement accéléré sa digitalisation et bouleversé son modèle économique. L’occasion pour de nouveaux acheteurs, séduits par sa dimension de valeur refuge, de s’y intéresser.

Le marché de l’art a long temps hésité à opérer en profondeur sa transformation digitale. Certes, des tentatives ont été amorcées depuis le début des années 2000. Les galeries ont créé leurs sites « vitrines » sur le Web, certaines se sont timidement ouvertes à la vente en ligne, les sociétés de ventes aux enchères ont développé des outils digitaux pour pro mouvoir les œuvres et élargir leur horizon, et des plates-formes online ont commencé de se déployer il y a une dizaine d’années.

Valeur refuge, l’investissement dans l’art s’accompagne de l’espoir de gains finan ciers. La plus-value n’est pas garantie, mais elle est loin d’être rare. Ainsi, la moitié des œuvres vendues au premier semestre 2019 se sont avérées rentables (cf. Investissement Conseils n ° 825, octobre 2019, pages 51 à 57).

Bien sélectionnée, une œuvre acquise 20 000 à 30 000 €peut espérer générer 5 % de rentabilité annuelle sur dix à quinze ans, à partir de 40 000 à 50 000 euros, le gain peut atteindre 9 à 14% annuels sur dix ans, à partir de 100000 euros, on peut espérer 10 % annuels sur dix, quinze ou vingt ans, affirme Alain Atallah. A partir de 100 000 €, l’investissement peut sérieusement être considéré comme un placement susceptible de générer un rendement.