Extrait du dossier:

Dans un marché immobilier touché de plein fouet par la crise sanitaire, la production de crédits a plutôt bien résisté en 2020,en légère hausse sur l’an née par rapport à 2019 (+ 2,3%). Les difficultés apparaissent, en revanche, début 2021, avec un net infléchissement de cette production de crédits : -21% sur un an (18,4 milliards d’euros de nouveaux crédits à l’habitat en janvier, contre 23,3 milliards en janvier 2020), soit -7,2% hors renégociations.

La chute est encore plus frappante sur un mois : – 9% entre décembre 2020 et janvier 2021, et même -10,4% hors renégociations, selon les chiffres de Vousfinancer de mars 2021. Cette tendance s’est encore accentuée en février (- 27 % sur un an), même si les observateurs envisagent une amélioration de la situation au printemps.

La bonne nouvelle pour les emprunteurs vient du côté des banques : « dans ce marché en manque de dynamisme, les banques ont besoin de générer du chiffre d’affaires ; elles sont prêtes à tout pour conquérir de nouveaux clients », souligne Alain Atallah, président de Trinity Gestion privée. Cette démarche d’ouverture s ’ inscrit dans un contexte de taux toujours historiquement bas et d’un relatif assouplissement des conditions d’octroi de crédit.

Des taux toujours très bas:

Car les taux restent particulièrementattractifs. Certes, les taux d’emprunt d’Etat à dix ans (OAT 10 ans) sont repassés en territoire positif en février dernier, à 0,02% contre -0,3% fin janvier, mais ils sont repassés en territoire négatif depuis début mars et semblent s’y stabi liser.

Certaines banques ont répercuté la hausse sur les taux de crédit immobilier proposés aux particuliers courant mars, remontant en moyenne leurs taux de 0,10 %, selon les chiffres de Vousfinancer publiés au mois de mars.
Mais la corrélation entre l’OAT 10 ans et le niveau des taux fixes n’est pas systématique. Ainsi des banques ont fait le choix de ne pas bouger, d’autres ont maintenu leur politique de baisse afin de poursuivre leurs objectifs de conquête. Parfois la hausse n’a concerné que les dossiers les plus fragiles… « En avril 2021, les taux moyens sont de 1,05 % sur quinze ans, 1,25% sur vingt ans et 1,45% sur vingt-cinq ans, mais on peut obtenir au mieux 0,55 % sur quinze ans, 0,80% sur vingt ans et 1 % sur vingt-cinq ans, des taux proches des records historiques de fin 2019», constate-t-on chez Vousfinancer.

Des chiffres assez proches de ceux observés chez Meilleurtaux.com, où les taux moyens s’établissent à 0,88% sur quinze ans, 1,07% sur vingt ans et 1,30% sur vingt-cinq ans, et où les taux réservés aux excellents dossiers tombent à 0,53% sur quinze ans, 0,78 % sur vingt ans et 0,97 % sur vingt-cinq ans, sous la barre des 1 %.

Les taux sont amenés à demeurer très bas dans les prochaines semaines, et ce contexte entretient un niveau de demande élevé. Associés à un haut niveau d’épargne, à l’image de valeur refuge que véhicule l’immobilier, ainsi qu’à un certain engouement pour des typologies de biens précises (maison avec jardin).